Après deux ans d’absence, le concours d’éloquence de MediaSchool Bruxelles a fait son grand retour le mois dernier. Pascal Laroche, intervenant en radio, a confié son envie de relancer cet événement à Barbara Claeys, directrice du campus de Bruxelles : « J’ai eu cette envie, car déjà, je suis un grand fan de l’art oratoire. J’ai fait beaucoup de théâtre, j’ai pu goûter à la scène et j’ai eu envie de transmettre cette passion aux étudiants ». « L’autre motivation ça a été le fait que les étudiants ne communiquent pas énormément à l’oral, mais essentiellement sur les réseaux sociaux », ajoute-t-il. Sans hésitation, la directrice accepte et à ce moment-là, la 2e édition du concours d’éloquence est lancée.
Barbara Claeys se rend dans les différentes classes pour recruter des candidats. Vingt personnes se sentiront prêtes à vivre cette expérience exceptionnelle. Seulement, dix d’entre eux auront la chance de participer à celui-ci : « les étudiants devaient préparer un speech de motivation puisque nous ne pouvions pas garder tout le monde. La base solide de sélection, c’était l’émotion », confie Barbara, la directrice. Après avoir passé cette épreuve de sélection, dix étudiants sont sortis du lot. Dès ce jour, les étudiants sont coachés pendant six semaines pour raconter une histoire ou un fait de société. Mais pas n’importe quelle histoire, pas n’importe quel fait de société puisqu’ils devaient choisir entre trois thèmes : « Faut-il briser les codes ? », « Ce n’est pas le doute qui rend fou, c’est la certitude » et « Par un mot tout est sauvé, par un mot tout est perdu ». Des thèmes divers, mais avec un objectif principal, celui de livrer un message émouvant au public et au jury.
Le 16 mars, c’est le jour J. Le stress est grand pour les étudiants. Face à eux, un jury de qualité, de professionnels. On retrouve Jacques van den Biggelaar, figure emblématique de la télévision belge, un représentant de Toastmasters, Pascal Gruber, intervenant en journalisme, Jack Levi, un représentant d’Actors Studio, et enfin Bertrand Périer, avocat et enseignant français spécialiste de l'art oratoire. « On a voulu prendre des personnes différentes pour que ce soit le plus objectif possible. On a pris à la fois des intervenants de l’école, mais également des personnes externes », explique la directrice. Le jury est là pour juger bien sûr, mais ce n’est pas le seul. En effet, le public a le droit de vote. Leurs votes permettront d’élire le gagnant du prix public. Car oui, cette année, il y avait le prix public et le prix du jury. Le gagnant du prix du jury a la chance de pouvoir participer à une semaine de coaching au sein d’Actors Studio. Après ces nombreuses explications, vous vous demandez sûrement qui a été l’heureux élu !
La gagnante, c’est Ylona Jacquy, une étudiante du campus de Bruxelles. Cette jeune fille a remporté le prix du jury et donc une semaine de coaching au sein d’Actors Studio. Avec une histoire touchante, qui parle à beaucoup de gens, elle sut toucher par ses mots et sa prestance. Nous avons récolté son témoignage.
« Ça m’a appris l’importance des mots
et d’aller jusqu’au bout »
« Je me suis dit que j’allais vivre une expérience de folie ! Ce concours me permettait de faire passer un message avec des mots qui peuvent toucher le public. J’ai choisi de parler de mon grand-père. C’était mon histoire et je me sentais à l’aise pour en parler, pour transmettre de belles émotions au public. Ma prestation mêlait émotions et humour. Ce qui a apparemment plu au jury puisque j’ai été élu grande gagnante. Quand j’ai entendu mon nom je n’y croyais pas ! Je suis contente d’avoir pu participer à cette expérience. J’ai réussi à transmettre ce message « vous avez tous des proches, profitez d’eux. Je retiens de ce concours que du positif. Ça m’a appris l’importance des mots et d’aller jusqu’au bout. Ce concours m’a apporté de la confiance en moi car avant ça je n’étais pas très confiante, je doutais souvent de ce que je faisais. Cette expérience a été enrichissante et folle ! ».
Cet événement a permis aux étudiants de parler d’un événement qui les touchent, face à une audience et un jury. Barbara Claeys espère pouvoir organiser d’autres concours comme celui-ci. Pascal Laroche est fier d’avoir pu transmettre son savoir à ses étudiants : « Ce concours a permis de réunir des étudiant d’horizons différents. Grâce à lui, j’ai pu apprendre aux étudiants à toucher émotionnellement l’audience, à captiver du début à la fin. En six semaines, j’ai pu leur apprendre plein de choses ».