Adrien Kruger : « Le metaverse va s’inscrire dans le monde entier »

Qu’est-ce que le metaverse ? 

Pour faire simple, le metaverse est un univers alternatif dans lequel on va effectuer des actions en communauté. Meta signifie univers alternatif et verse, différents univers. Ce principe existe depuis plusieurs années, mais la différence avec un jeu vidéo classique est que les usages vont être tournés vers le grand public et non plus seulement un secteur né. Ce terme apparaît pour la première fois dans le roman de Neal Stephenson, Le Samouraï Virtuel. Pour l’auteur, le metaverse est une unique allée infinie, où il y a tout.  

Comment expliquer son développement si soudain ? 

Le monde entier a entendu parler du metaverse lorsque Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, a changé le nom de son réseau social par Meta. Dans ses discours, il a dit à plusieurs reprises que le metaverse était le futur. Avec ce changement de nom, Facebook, et même Google, vont bouleverser la société avec ce nouveau concept de metaverse. Il ne pourra pas se développer au sein de toute la société, car il y aura toujours des personnes réticentes. Mais il faut comprendre que cette nouvelle technologie n’est qu’un outil et qu’il sera un plus pour la société.  

Le metaverse peut se développer dans plusieurs domaines. Et justement, dans l’enseignement est-ce qu’il peut exploser ? 

Effectivement, le metaverse peut se développer dans n’importe quel domaine, car un univers est créé selon la personne qui l’utilise. Par exemple, Kwark Education, peut s’adresser tant à des écoles qu’à des entreprises. Le décor changera.  Selon moi, le metaverse est un plus pour l’enseignement. Cela va permettre plusieurs choses notamment de revaloriser le rôle de professeur et d’ouvrir le champ des possibles aux étudiants également. Ce principe permet d’ouvrir sur d’autres perspective d’enseignement, car ils ne seront plus dans des salles de classe classiques, mais dans des salles conçues pour leur bien-être. Un autre point important, c’est que ça peut rassurer certains étudiants. Je me souviens d’un professeur qui m’avait dit « un étudiant qui n’est pas à l’aise dans sa peau peut se libérer à travers la création de son avatar ». Des personnes qui n’ont pas confiance, qui cherchent à s’affirmer peuvent se sentir protéger avec ce monde virtuel. Le potentiel du metaverse est infini !  

Vous le disiez plus haut, certaines personnes sont réticentes au metaverse. Comment les rassurer ? 

Souvent, les gens ont peur, car ils ne connaissent pas et ne maîtrisent pas. C’est le principe même de la peur. Rassurer est alors essentiel d’où l’importance de l’éducation. Il faut expliquer aux gens ce principe, avec des mots simples. Le metaverse n’est rien d’autre qu’une technologie méta, créée pour rassembler la société. Elle n’est pas là pour dépasser la réalité, mais pour apporter d’autres options à ceux qui n’en ont pas. 

Pensez-vous que le metaverse ait un avenir ? 

Qu’on le veuille ou non, le metaverse va s’inscrire dans le monde entier, comme toutes les nouvelles technologies que l’on a aujourd’hui. Je pense que dans une dizaine d’années déjà, il sera devenu normal de mettre son casque de réalité virtuelle ou d’entrer dans un monde virtuel pour suivre des cours. Le metaverse est un marché de 800 milliards de dollars, alors cet argent va bien se répercuter sur le monde. Chacun aura sa propre compréhension, comme dans la vie réelle. Les enjeux sociaux ou climatiques qui se profilent à l’échelle mondiale, font que le metaverse rend à se démocratiser à tous les niveaux (politique, justice…). Je pense que celui qui ne prend pas ce virage prendra un énorme risque, parce que ça voudra dire qu’il a un retard qui ne sera pas rattrapable.