Yapakapari. Rien que le nom en dit long sur son ambition. C’est une newsletter qui, tous les troisièmes vendredis du mois, permet à ses lecteurs d’être au cœur des festivals, pas que de musique et pas non plus qu’à Paris. Elle est née en réponse au confinement de 2020 et à la fermeture des festivals. L’idée de Jocelyn Di Scala, formateur en relations publics à l’ECS Paris, a séduit Sandra Lou, intervenante en media training dans la même école et animatrice de télévision en parallèle, qui l’a rejoint. Il a ensuite été proposé à Antoine Magyar, ancien étudiant rencontré en cinquième année en communication 365, de faire partie de l’aventure. « J’ai repéré Antoine car il avait lancé son propre média et son agence de communication, se rappelle Jocelyn. C’est comme ça que s’est formé notre triptyque. »
« J’avais envie d’être porteur d’un projet qui m’appartient », commence le spécialiste en relations publics. De trois profils complètements différents est née l’idée inédite de Yapakapari. Sandra Lou raconte : « Malgré nos parcours différents, on a à cœur la même chose : les festivals ». Elle a longtemps été festivalière « dont beaucoup de fois à Dour » et elle a aussi connu l’envers du décor. « J’ai animé les backstages des festivals et avais l’impression d’être hyper chanceuse. Alors quand Jocelyn m’a proposé de participer à l’aventure Yapakapari, j’ai tout de suite accepté. C’est une manière de partager cette chance avec les lecteurs ! ». Jocelyn Di Scala complète : « Tous les festivals sont différents par leur organisation et leur ADN. Notre rôle est d’expliquer pourquoi ils sont comme ça et pas comme leurs concurrents. »
En parallèle de ce travail de rédaction, une émission de télévision sur les festivals devrait voir le jour. Un premier pilote avait été tourné aux Francofolies de La Rochelle en 2017. En raison de la pandémie, le deuxième tournage, prévu en 2020, a été annulé. De quoi encourager le triptyque de Yapakapari à changer de direction en créant la newsletter. « On voulait parler des festivals car ils ont énormément souffert de la crise sanitaire ». Ce nouveau projet est désormais perçu comme un futur levier pour l’émission. « On veut une vraie communauté derrière car ça nous donnera plus de poids pour convaincre les chaînes de nous diffuser. »
Pour transmettre la « magie des festivals » aux 18-35 ans et à tous ceux qui les aiment et les font, la newsletter se compose de trois parties : du côté des artistes avec « La rencontre du mois » (Sandra Lou), de l’organisation/techniciens avec « Tête d’affiche » et le podcast « Variations » (Jocelyn Di Scala) et des festivaliers avec « La reco d’Antoine » (Antoine Magyar). A chacun son rôle. « Notre position avec Sandra est un peu inédite : elle se transforme en journaliste de presse écrite et moi en journaliste radio. » Le trio s'est entouré de l’agence Ré-L pour les aider dans la rédaction de contenus et les visuels de l’e-mailing. Tous s’accordent pour dire que « Yapakapari, c’est un vrai travail d’équipe ! »
Au début, accueillir Antoine Magyar dans l’équipe posait la question de l’âge. « J’avais peur d’un grand écart générationnel car il y a un gap entre les étudiants et nous, confie Sandra Lou. Mais quand on travaille ensemble, il y a des échanges très enrichissants. » Une fois passé au-dessus de ce seul petit point noir, on aperçoit la simplicité de cette collaboration. Pour Jocelyn Di Scala, « on a la preuve sur pièce. On n’a pas besoin de faire passer un entretien car on travaille tellement avec nos étudiants qu’on connaît déjà leurs capacités. » Autre avantage : le gain de temps. « On n’a même pas eu besoin de former Antoine car il avait appris en cours ou en alternance ce qu’on lui demande pour Yapakapari. Pour moi, les étudiants sont de vrais professionnels. »
Travailler avec des plus jeunes favorise également le partage de savoirs des deux côtés. « J’apprends tellement avec mes étudiants. Ils vous mettent au goût du jour. » Sandra Lou qui est issue de la télévision a appris beaucoup sur la partie digitale grâce à Antoine Magyar. « Il m’a montré que ça pouvait être très simple et qu’au cas où, il était à mon secours. Donc il me fait confiance là-dessus. C’est le moyen de se dire qu’on peut se remettre à notre âge en question et d’apprendre. »
Enfin, collaborer avec un jeune c’est avoir quelqu’un « de particulièrement motivé et engagé », affirme l’intervenant en relations publics.
Le triptyque de Yapakapari (de gauche à droite : Sandra Lou – Jocelyn Di Scala – Antoine Magyar) ©Yapakapari
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