Responsable et apprenant au rythme du télétravail

Cécile Rubben, responsable Event et Développement chez Stratégies, et Mav Mavoula, apprenant assistant chargé de promotion dans la même entreprise, ont appris à télétravailler. Même si le télétravail n’a pas toujours évident, ils l’ont intégré dans leur quotidien.

Cécile Rubben, responsable Event et Développement chez Stratégies, et Mav Mavoula, apprenant assistant chargé de promotion dans la même entreprise, ont appris à télétravailler. Même si le télétravail n’a pas toujours évident, ils l’ont intégré dans leur quotidien.

Que pensez-vous du télétravail ? 

Cécile Rubben : Je trouve que le télétravail est quelque chose de bien. Néanmoins, je pense qu’il faut garder un peu de présentiel pour créer du lien. Je trouve qu’en télétravail, je suis plus efficace surtout pour des projets qui demandent une concentration maximale. Même en étant à la maison, je suis productive voire plus que lorsque je suis au bureau. Mais le fait d’être en présentiel permet de voir ses collègues, d’échanger. Grâce au télétravail, j’ai gagné en qualité de vie surtout au niveau du temps de trajet et de ma vie familiale. Le seul inconvénient en télétravail c’est que j’ai du mal à gérer mon temps. Parfois le midi je ne fait pas de pause car je me dis il faut que j’avance. Malgré cet inconvénient, je pense que le télétravail est un bon compromis.

Mav Mavoula : Je trouve que le télétravail est quelque chose de positif. Comme Cécile, j’ai du mal à me fixer des horaires de travail surtout au niveau des pauses. Je travaille beaucoup plus que lorsque je suis au bureau. Je suis beaucoup plus concentré sur mes projets, je ne suis pas interrompu. Mais le présentiel reste nécessaire pour les relations humaines. Avec le télétravail, on ne voit personne, on échange que par message ou par mail. La relation humaine disparait un peu. Venir au bureau permet de renforcer les liens et même parfois de découvrir les personnes avec qui on échange par mail !

Qu’est-ce que le télétravail a changé dans vos vies ? 

C.R : Au niveau de ma vie personnelle, ça m’a permis de gagner en qualité de vie. Je suis maman de deux enfants et je peux passer plus de temps avec eux. Au lieu de les voir à 19h30 je les vois à 18h30. Je peux jouer, passer du temps avec eux alors qu’en étant en 100% présentiel je ne pouvais pas faire autant. C’était repas et dodo direct ! Et je note un point positif également c’est le temps de trajet. J’ai beaucoup moins de transport. Je suis fatiguée de ma journée mais plus à cause du trajet mais à cause de mon ordinateur !

M.M : Le télétravail m’a rendu un peu plus casanier ! C’est vrai que je sors moins comme je suis focalisé sur mon travail. Comme je vous ai dis j’ai du mal à prendre des pauses, à me fixer des horaires fixes. Au niveau personnel, c’est compliqué car je ne vois personne. Je vis tout seul. Mais en termes de travail, il m’a permis d’être plus concentré. Je travaille toujours à fond sur mes projets, sur mes missions.

Comment avez-vous vécu le full distanciel l’année dernière ? 

C.R : Pendant le premier confinement, j’étais à la campagne avec un 50% de chômage partiel donc je l’ai plutôt bien vécu. Je n’avais pas ce sentiment d’étouffement, d’isolement… Le fait de travailler le matin et de ne rien faire l’après-midi c’était super car je pouvais profiter de mes enfants une partie de la journée. C’était quelque chose de nouveau mais je me suis facilement adaptée et aujourd’hui je me rends compte que ça aidait au quotidien. Lorsque mon fils a pu retourner à l’école mais ma fille non, ça été difficile. J’étais en télétravail et elle devait rester toute seule à s’occuper. En tant que maman, ce n’est pas évident d’assister à ça. Le deuxième confinement reste pour moi le plus difficile. À part voir les parents d’élèves à l’école et faire le trajet maison-école, je ne côtoyais personne. J’étais toute la journée sur mon ordinateur, je grignotais à l’heure du déjeuner, c’était un rythme vraiment particulier. Même le week-end, on ne pouvait rien faire car tout était fermé. Mais je me forçais à sortir car sinon je serais devenue folle !  

M.M : Le premier confinement j’étais dans le sud, je n’avais pas encore intégré Stratégies donc ça allait, je ne sentais pas cet étouffement, cet isolement. Quand je suis arrivé à Paris pour commencer mon alternance je me suis dit « super tu vas pouvoir découvrir Paris, de nouvelles personnes » mais en fait pas du tout car le deuxième confinement est arrivé très vite. Celui-ci m’a servi au niveau du travail mais m’a totalement desservi au niveau social. Je n’avais personne avec moi, toute ma famille et mes amis étaient dans le sud. J’ai ressenti un sentiment de solitude absolu. Lorsque je travaillais ça allait mais lorsque je coupais mon ordinateur, que je raccrochais mon téléphone, je me sentais terriblement seul. Même pour suivre les cours c’était difficile. J’étais moins attentif, moins investi, le rythme n’était pas bon du tout. Mais même si j’ai vécu une période difficile moralement j’ai réussi à garder mon sourire et aujourd’hui tout va mieux !  

Quelles différences avez-vous remarqué entre l’année dernière, tous les confinements, et cette année ? 

C.R : J’ai toujours continué à aller un petit peu au bureau sauf pendant les deux gros confinements. Au bureau on a plus d’équipements et c’est très utile notamment pour imprimer des documents, scanner, tandis qu’à la maison on n’a pas forcément tous ces équipements. En distanciel on va faire des réunions lorsque c’est vraiment utile pour parler d’un sujet important alors qu’en présentiel on peut être emmené à échanger sur des sujets différents avec des gens de notre service ou d’autres justement. Le présentiel sert vraiment à garder un lien avec ses collègues et les gens des autres services.  

M.M : Chez Stratégies, j’ai commencé en présentiel, pendant un mois à peu près et après nous sommes partis sur six mois de distanciel, à 80%. Maintenant que je suis revenu en présentiel je vois clairement la différence entre avant et aujourd’hui. Je ressens vraiment la vie de l’entreprise avec l’organisation des événements. Les événements ont repris et ça fait plaisir de revoir du monde, d’animer des choses… L’année dernière c’était bien mais je le vis différemment en tout cas.  

Pour ou contre le télétravail après la crise sanitaire ? 

C.R : Moi je suis pour ! Je trouverais ça dure d’arrêter le télétravail alors que j’ai pris le rythme et l’habitude surtout. Je pense que tout le monde a prouvé qu’il était capable de télétravailler et de s’organiser. Je pense qu’il faut trouver un équilibre. Je ne suis pas pour un 100% distanciel car on perdrait totalement le lien avec l’entreprise mais un 50% me semble bien.

M.M : Ça fait du bien d’être en distanciel et en présentiel. Être au bureau ça permet de garder un lien avec ses collègues et l’entreprise. Le télétravail est bien aussi car je peux me focaliser sur mes projets plus facilement, je suis plus dans mon travail. Je trouve que c’est un bon équilibre d’avoir 50% de télétravail et 50% de présentiel.